SM c’est pour les SM

Grand fan de TrackMania et de toutes ses extensions, un peu moins du deuxième épisode, j’attendais ShootMania avec impatience. J’ai réussi à chopper une clef pour la bêta et mince, c’est la douche froide. Pour ne pas dire glacée. Genre -3000 degrés.

Je passe rapidement sur l’aspect technique et ergonomique du titre, c’est simple, on dirait un projet étudiant. Graphiquement très pauvre, les menus et l’affichage in-game sont catastrophiquement chaotiques, c’est moche, y a trop de couleurs partout, et surtout c’est pas clair. Mais bon, ça reste secondaire, ce qui compte c’est le jeu.

Pour rappel, ShootMania a pour but d’être un FPS générique que l’on pourra modifier à sa sauce : éditeur de map rapide d’utilisation, création de mods facilitée et… C’est tout. Les armes et le feeling des déplacements ne bougeront pas. Sur le papier c’est pas dérangeant mais au final c’est un problème, parce qu’ils sont tout pourris. Le feeling est terriblement mauvais, on se déplace avec une inertie dérangeante, les sauts manquent de hauteur et de air-control, le boost que l’on peut avoir en retombant ne permet que d’aller tout droit… C’est très limité et peu agréable à contrôler.

Les armes changent automatiquement selon le mode de jeu et l’endroit de la carte où vous vous trouvez. L’arme de base (celle utilisée 90% du temps) est un lance-roquette mais les projectiles sont assez lents et surtout, l’aire d’effet de l’explosion est ridiculement petite : n’espérez pas toucher un ennemi à moyenne/longue distance, c’est trop facile à éviter. Les combats se résument donc à des lancers de roquette à 3 mètres l’un de l’autre. C’est flagrant dans le mode Royal.

Les mods, justement, ne sont pas funs. Ils ont le mérite d’être plutôt originaux mais nécessitent encore du travail pour être amusants et équilibrés. Pourquoi les grands classiques (CTF, Domination…) ne sont pas disponibles à côté de ces mods minimalistes ? On a vraiment du mal à comprendre la « révolution » du système de script qu’ils vantent puisque tout ce qu’on voit était déjà possible, aussi facilement, depuis Unreal Tournament et son langage de script.

J’ai vraiment donné sa chance au jeu, je me suis forcé à jouer pour ne pas rester sur une (très mauvaise) première impression, mais non, rien à faire, c’est tout pourri. Avec ses deux derniers titres, Nadeo est passé de « petite équipe qui fait de super jeux bien pensés » à « petite équipe qui se branle la nouille sur les concepts plus que sur le gameplay ». Messieurs-dames de Nadeo, si vous me lisez : je veux du jeu !